http://books.google.fr/books?id=DDDBuIRizoAC&pg=PA9&lpg=PA9&dq=Bernard+Balthazard+%2B+Mail&source=bl&ots=tHNGfipbLR&sig=ZFWCO3NMInT9pu8PlfNRjD_5ypM&hl=fr&ei=WR0qSuLuBdnMjAez3cH-Cg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5#PPA2,M1
Hubert Landier : Qu'est ce qui peut pousser les candidats à être "délégué syndical", indépendamment du fait que ce sont des représentants de leur organisation syndicale ou patronale ?
Est-ce rentable ? est-ce "l'establishment" ? est-ce pour la reconnaissance ?
En bref, quelles sont les raisons pour lesquelles le représentant de base aujourd'hui va effectivement militer et je vois aujourd'hui toutes sortes de raisons de la plus noble à la plus triviale.
1- Croire en un monde meilleur et participer à la construction d'une société plus solidaire;
2 - L'altruisme: le militant est souvent quelqu'un qui est tourné vers les autres, qui est soucieux de rendre service;
3 - Besoin de reconnaissance, à tort ou à raison certains militants ont le sentiment qu'ils ne sont pas reconnus dans leur activité professionnelle, par conséquent le militantisme va être une façon de se mettre en avant pour être reconnu;
4 - Désir d'apprendre parce que, moins aujourd'hui, mais à une certaine époque, certains militants avaient appris à travers la voie syndicale qui était la seule piste qui permettait au jeune ouvrier d'accéder à la culture, d'accéder à une certaine forme de reconnaissance;
5 - raisons plus triviales: salariés aigris, n'ayant pas réussi dans leur vie professionnelle et vont essayer de se faire reconnaître à travers un mandat;
6 - le fond du panier, il ne faut pas l'ignorer, il y a des militants qui sont là parce que ça leur permet de bénéficier d'ordres de délégations, de menus avantages , du budget de fonctionnement du Comité d'Entreprise, de possibilités de voyager, et d'une protection contre les risques de licenciement pour cause d'insuffisance professionnelle.
Ca va du meilleur au pire et ce qui est inquiétant depuis plusieurs dizaines d'années, c'est que malheureusement on voit moins de militants animés par des valeurs, un souci de contribuer à l'action collective, et davantage de personnes qui en fin de compte sont animées par des raisons beaucoup plus triviales, de petits intérêts.
L'évolution aujourd'hui ne va pas dans le bon sens. certains sont installés dans des rentes de situation: "Secrétaire à vie" avec les avantages qui vont avec: les heures de délégation, la considération de l'employeur....
Ca, c'est très mauvais pour la cause syndicale parce que ça continue à donner au syndicalisme une image de médiocrité mais qui sera , espérons le, bousculé par les nouvelles règles de la représentativité syndicale qui va mettre fin à certaines rentes de situation."
Emission: Rue des Entrepreneurs - France Inter - samedi 22 novembre 2008
Nouveau scénario syndical pour un meilleur dialogue social ? C'est à voir !
Les élections prud’homales, c’est parti ! Depuis mercredi, on peut voter par correspondance et par Internet pour les Parisiens. Le jour J, ce sera le 3 décembre. Quelques 19 millions de salariés et de chômeurs et 500.000 employeurs vont élire leurs représentants pour défendre leurs intérêts dans les conflits du travail. Reste à savoir si la mobilisation sera au rendez-vous. Lors des dernières élections, en 2002, deux électeurs sur trois se sont abstenus. Ce scrutin a une valeur de test pour les syndicats. Il s’inscrit dans un contexte de recomposition du paysage syndical, puisque le 1er janvier prochain, les règles de représentativité syndicale vont changer.
Fini le monopole du « club des 5 » : (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC). Le nouveau critère sera celui du poids électoral aux élections professionnelles pour tous les syndicats. Qu’est-ce que cela va changer ? Dans l’un des pays le plus désyndicalisé d’Europe, mais qui compte le nombre le plus élevé d’organisations, les nouvelles règles du jeu vont-elle éveiller ou réveiller la fibre syndicale des salariés qui, enquête après enquête, jugent les syndicats trop divisés et trop éloignés du terrain ?
invités
Dominique Andolfatto Maître de conférences en Science Politique à l’université de Nancy 2 et chercheur associé au LISE-CNAM (Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique / Conservatoire national des arts et métiers) Sa page sur le site de l'Université Nancy 2
Guy Groux Directeur de recherches CNRS au Cevipof (Centre d’étude de la vie politique française) Sa page sur le site du Cevipof
Jean Kaspar Consultant en stratégies sociales Gérant de JK Consultant
Hubert Landier Expert en relations sociales Directeur du Groupe Management Social Le site du groupe
Christian Larose Président de la section du travail au Conseil économique et Social (CES), vice-président du CES, membre de la CGT (bureau de la Fédération textile-habillement-cuir) Le site du CES
Jean-Luc Placet PDG de l’IDRH (Institut pour le développement des ressources humaines) Membre du Medef IDRH - livres
Dominique Andolfatto et Dominique Labbé Histoire des syndicats (1906-2006) Cette histoire politique des confédérations syndicales en France fait une large place aux portraits des acteurs et des dirigeants, de Krasucki à Nicole Notat. Le plan est chronologique et articulé autour de trois périodes, celle de l'utopie et de la réforme (1906-1947), celle des idéologies (1947-1977) et celle des mutations contemporaines. éditeur : Seuil parution : 13 avril 2006
Dominique Andolfatto et Dominique Labbé Sociologie des syndicats Développement de la négociation en entreprise, regain des conflits sociaux, gestion et avenir des garanties collectives... Ce livre éclaire les fonctions économiques et sociales des syndicats, avant de décrire le paysage syndical français, issu d'une double tradition et morcelé à l'extrême. éditeur : La Découverte (collection Repères) parution : 2 novembre 2007
Hubert Landier Évaluer le climat social de votre entreprise : mesurer le désengagement et y remédier Méthode autour d'un plan d'action en quatre étapes : repérer les failles, évaluer le coût du désengagement, mettre en place un audit, et mener des actions correctives. éditeur : Éditions d’Organisation parution : 4 septembre 2008 -
Guy Groux et Jean-Marie Pernot La grève L'essai rappelle les contextes anciens ou plus récents qui ont fait la grève et démontre l'importance de son ancrage historique. Il explique comment grève et démocratie sont intimement liées, la grève et plus particulièrement le syndicalisme ayant permis l'acquisition de droits démocratiques. Les auteurs s'interrogent sur l'évolution de ce fait social qui tend à décliner. éditeur : Presses de Sciences Po parution : 20 mars 2008
Jean Kaspar Refondre le syndicalisme Essai « Malgré de nombreux handicaps, le syndicalisme, né de la révolution industrielle du XIXème siècle, s'est progressivement imposé et a largement participé à façonner nos conditions d'existence et celles de nos parents. Il a contribué à faire en sorte que nos droits matériels soient mieux pris en compte pour permettre à chacun de faire face aux besoins les plus vitaux : se nourrir, se loger, subvenir à la vie de la famille, organiser sa vie personnelle, se détendre et se cultiver. Il a fait reculer l'insécurité face aux aléas de l'existence comme la maladie, les accidents du travail, le chômage, la vieillesse, par l'instauration d'un salaire minimum, d'une couverture sociale adaptée, d'un véritable droit à une retraite. Par ses luttes et ses exigences, il a permis que nos conditions de vie soient plus faciles et que certains droits ne se limitent pas à la seule activité professionnelle. Grâce à lui, le droit à l'éducation s'est peu à peu imposé. La scolarité est devenue obligatoire avant toute activité professionnelle. Nous avons gagné en liberté et en autonomie pour nous construire une existence permettant d'alterner vie personnelle, éducation, travail, loisirs, congés, voyages. » éditeur : Gallimard parution : 11 avril 2001
revues
Les études de la Documentation Française - Les syndicats en France Sous la direction de Dominique Andolfatto Panorama du syndicalisme en France. Retrace l'histoire des deux principaux courants du syndicalisme français, le mouvement ouvrier (CGT et FO) et le catholicisme social (CFTC et CFDT), ainsi que celle des divers mouvements catégoriels. Étudie la place des différents syndicats dans les élections professionnelles, la négociation collective en France, etc. N°5260 parution : 9 octobre 2007 par : Sous la direction de Dominique Andolfatto
Liaisons sociales - A paraître L'enquête du prochain numéro de "Liaisons sociales" sera consacrée à la nouvelle représentativité syndicale et s'intitulera « Séisme sur l’échiquier syndical » parution : 3 décembre 2008
"J'ai mal au travail"
Date de sortie : 31 Octobre 2007
Réalisé par Jean-Michel Carré
Avec Paul Ariès, Christophe Dejours, Nicole Aubert
Film français.
Genre : Documentaire
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2006
Distribué par Les Acacias
Résumé:
"Le travail : obscur objet de haine et de désir"
Stress, harcèlement, violence, dépression, suicide sont des thèmes de plus en plus fréquemment évoqués dans les médias à propos du travail.
Depuis plus d'un an, Jean-Michel Carré a entrepris une enquête et une réflexion de fond sur le rapport qu'entretiennent les Français avec le travail et sa nouvelle organisation orchestrée par les
nouvelles méthodes de management. Le film tente de comprendre au prix de quelles douleurs ou de quels bonheurs le salarié fabrique, résiste, crée, s'épanouit ou craque.
« Il ne comprenait plus le monde, ne l'aimait plus.
Ou plutôt, c'est ce qui le minait, il ne s'aimait plus ».
Rien à dire, Basile a décidément la cinquantaine dépressive. Largué par sa femme, abandonné par sa fille, il erre de pièce en pièce dans son appartement du boulevard
Beaumarchais qui, depuis qu'il ne travaille plus (sous le coup d'un arrêt maladie longue durée de l'Education Nationale, où il était prof de
philo), abrite sa mise en question de l'existence. Tout juste si notre homme s'autorise quelques incursion dans le Marais, traînant ses guêtres du côté de la place des Vosges,
contournant la Bastille et traversant, tout de même, la Seine, chaque semaine, pour son rendez vous avec le psy de la rue Cuvier, derrière le Jardin des Plantes. La géographie intime de
Basile est celle du centre de Paris, entre le 4e et le 5e arrondissements exclusivement. Quand à ses préoccupations métaphysiques, elles sont pour l'essentiel celles de celui qui a du temps à
perdre et s'offre la liberté d'explorer sa misogynie, son impuissance, son ennui, sa vanité, culminant dans ses fantasmes abstraits et paternalo-amoureux autour de la figure de sa fille
Juliette, passion de sa vie malheureusement enfuie.
Voilà donc qui nous installe ce bon Basile, un homme fort tourmenté. Car le monde n'est plus ce qu'il était. Tout est devenu vacuité, futilité, la pensée a déserté les livres au profit de la communication galopante qui envahit la presse, les tenants de l'esprit contemporain sont des machines à médias qui trustent la moindre idée aux dépens d'une pensée vraie, la littérature se réduit à l'exhibition d'états d'âme. Déconnecté de cet univers qu'il ne contemple pour l'essentiel que depuis son balcon, Basile est en quête d'un moyen qui lui permettrait de ré-apprivoiser son contemporain, tout en relançant, pourquoi pas, son grand œuvre, un essai intitulé Eclipse philosophique auquel il travaille depuis des années. Ce moyen, il va le trouver dans une serre du Jardin des plantes où, « telle Mélisande sur son balcon », va lui apparaître la belle et jeune Shadi, iranienne exilée rue Monge, grâce à qui il va reconquérir sa libido flageolante et retrouver une prise sur le monde. Au passage, la jeune fille, dont le père a été fusillé pendant la révolution iranienne, va lui permettre de se réapproprier son passé, son rapport à l'histoire et à son père à lui, ancien participant du putsch des généraux en Algérie, qu'il a longtemps connu emprisonné : un biais narratif qui permet à Philippe de la Genardière d'élargir un récit qui sans cela demeurerait strictement cantonné au registre de la relation érotique (avec débriefing chez le psy au passage, toujours).
Basile, parce qu'il fornique allègrement, va reprendre ses méditations et même l'écriture de son essai, réinventant un monde qui permet de recréer l'Autre, l'humain, son semblable, de retrouver la foi. Puis Shadi va partir en Iran, et Basile douter à nouveau ; mais Shadi va revenir, et Basile se rassurer. Les deux amants partiront parachever leur relation en un ultime week-end dans un mignon hôtel du Luberon. Enfin Basile rentrera boulevard Beaumarchais, seul. Et bouclera le long cheminement de ses pensées lors d'une confrontation hallucinée, hallucinante, avec une SDF, sur un trottoir parisien.
Philippe de la Genardière signe un roman qui abuse de la toile de fond historique, et dont le constat du néant des idées ne sonne pas vraiment juste. Noyé sous les références littéraires ou musicales, l'esprit façon Basile a des airs de déblatération philosophique de salon et pêche par son manque d'originalité, son intellectualisme bon teint mâtiné de sa dose de psy. A l'arrivée, l'homme en rupture qu'il est censé incarner ne convainc pas. Il y a de la complaisance dans sa dépression d'enseignant qui ne veut plus enseigner, d'écrivain qui ne peut plus écrire, de philosophe qui ne peut plus penser, une complaisance qui rend les choses faciles et permet au texte de s'égarer. Jusqu'à ce Basile, debout sur son balcon du boulevard Beaumarchais, face à la ville, s'exclame : « Je vous aime, mes semblables, mes frères », avant de conclure : « Alors, il avait vu s'inscrire en lettres d'or dans le ciel le mot : FIN ».
Julie Coutu http://www.chronicart.com/livres/chronique.php?id=11149
" On peut tuer quelqu'un sans même le toucher du doigt,
en attaquant son âme avec des armes morales: Chagrins, soucis lancinants, douleurs.
Et beaucoup plus de personnes sont assassinées par cette méthode que par la violence ".