" Le bonheur se trouve là où nous le plaçons: mais nous ne le plaçons jamais là où nous nous trouvons. La véritable crise de notre temps n'est sans doute pas l'absence de ce bonheur qui est insaisissable mais la tentation de renoncer à le poursuivre ; abandonner cette quête, c'est déserter la vie." Maria Carnero de Cunhal
Vivre avec les bêtes - Elisabeth de Fontenay
"Les poules préfèrent les cages" ou quand la science et l'industrie nous font croire n'importe quoi.(Albin Michel -2000) d'Armand
Farrachi
Extrait de "l'Insoutenable légèreté de l'être" de Milan Kundera
Phrase simple et juste : "La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne réprésentent aucune
force; le véritable test moral de l'humanité ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci: les animaux; et c'est ici que s'est produit la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale
que toutes les autres en découlent."
Extraits pages 74-75: "Une République qui décide à priori d'exclure quiconque du respect,n'est pas digne d'être défendue par un vrai démocrate, c'est pourquoi
il est urgent de revendiquer sa non-appartenance à la communauté scientifique ou à une sphère de spécialistes,ou d'experts,et revendiquer son statut de moins que rien pour affirmer haut et fort
sans études, sans dispositifs,sans statistiques et sans autre expérience que celle du monde,alors même que partout encore des humains souffrent de la faim, de l'arbitraire et de l'injustice, et
précisément pour cela, réaffirmer que les poules préfèrent elles aussi le soleil et la liberté et qu'à moins de les leur garantir, à quelque prix que ce soit, aucun d'entre nous ne peut être
assuré d'en jouir toujours,et que rien ne pourra servir de prétexte à leur martyr ou au nôtre et qu'une cause dont la servitude est le moyen, ne saurait être entendue et plaidée que par des
bourreaux. C'est pourquoi malgré les campagnes de propagande et d'intimidation, de communication et de publicité,il importe par dessus tout de rétablir la vérité. L'ambition de l'économie
moderne et mondialisée n'est nullmement de fournir aux hommes de quoi vivre, de quoi satisfaire leurs besoins,ou même leurs préférences,mais seulement de réaliser pour quelques-uns,le plus grand
profit possible,d'adapter au profit de quelques-uns la totalité du monde matériel, spirituel,naturel, humain,végétal, animal,social, politique,éthique, de mécaniser les vivants pour valoriser le
mort.Pour parvebir à cette fin, l'économie a déjà montré qu'elle était prête à détruire la nature,les milieux, les ressources et les matières premières,à tourmenter les animaux, à étouffer la
pensée, à propstituer la conscience, à asservir les hommes, à les manipuler,et à les laisser végéter ou mourir.Au delà des clivages idéologiques,et des choix de sociétés,il n'est pas exagéré de
juger cette économie totalitaire".
Dans le
livre "Une semaine chez les ours" Farrachi montre que la seule espèce protégée en France ce sont les chasseurs car chaque année une loi vient conforter les chasseurs
alors qu'en même temps les animaux sauvages continuent de disparaître (l'ours, le loup...)Les hommes politiques n'ont aucune culture naturaliste et font passer les intérêts des corporatiosn avant
ceux de la nature. On connaît le nom des coupables alors citons les.
Au départ c'est d'abord la critique sociale avant la défense animale. Les animaux sont des personnes et il faut les défendre en tant que telles.
Peu de traces des partis écologiques sur ce terrain là dans leurs écrits, journaux et discours...Entre
l'altermondialisme et l'écologie, tous les combats sont prioritaires : la faim dans le monde comme le statut et le martyr animal.
Au XIXè en Amérique, on détruit le bison pour le remplacer par des vaches,on détruit l'herbe pour la remplacer par du maïs, on met les Indiens dans des
réserves,si on ne les a pas exterminés pour les remplacer par des esclaves noirs.
90% des poules pondeuses sont élevées en batteries sur un format A4 inférieur à leur envergure de 80 cms !sur un grillage incliné vers l'avant, le tapis roulant
déverse une nourriture infecte; les cages sont éclairées 17h par jour, et on leur coupe le bec au fer rouge pour qu'elles ne se battent pas ! l'UE a fait appel à
l'INRA (JM Fohr) qui montré qu'elles préféraient l'espace réduit par sécurité...! On adapte le vivant aux conditions et on compense par des jouets.
Rappelons Herbert Marcuse dans son livre"l'Homme Unidimensionnel": "la soumission de l'homme passe par la destruction de la
nature".
Parallèle strict et continuité entre les hommes et les animaux est-ce si simple ? Je suis très rousseauiste, la référence à toute chose, c'est la Nature et c'est
par rapport à cela qu'on peut se déterminer en effet à partir du moment où tous nos repères sont changés,et qu'on crée des besoins artifitiels,par une propagande continuelle, on en arrive à
réclamer ces changements et cette servitude volontaire nous éloigne un peu plus de la Nature..Rousseau est l'auteur du Discours sur l'Origine de l'Homme mais
aussi du Contrat Social.
La politique joue un rôle fondamental dans l'oeuvre de Rousseau tout comme dans la vôtre mais vous avez une notion du politique très naturaliste.
Si on relit attentivement le Contrat Social,est fait de façon à accorder la société aux règles de la nature mais attention car les Lois de la nature sont souvent
invoquées par les tyrans,pour justifier la cruauté et l'extermination alors que chez Rousseau, il s'agit de justifier que les équilibres naturels soient respectés; or l'homme appartient àa la
Nature même s'il a décidé de s'en extraire à partir du néolithique,et le mécanique,l'informatique,remplace de plus en plus le biologique.Les premiesr habaitants originels du onde ce sont les
animaux qui n'ont pas sauté ce pas de l'émancipation.
Dessin de couverture: Hervé Pinel représente un capitaliste au sourire féroce, te,nant entre ses dents un gros cigare,coiffé d'une usine fumante avec un
dollar sur l'oeil droit et un euro sur l'autrequi brandit un savant en blouse blanche allégorie des "soldats du désastre planétaire".
Peut-on considérer toutes les sciences comme de simples vassales des industries,et donc de l'économie qui ravage la Nature ? N'est-il pas réactionnaire de rejeter
radicalement la science, celle la même qui engendre des avancées technologiques dont vous vous moquez à juste titre,mais conduisent à des régressions désolantes. Remarquons que c'est la
même question que l'on posait à Rousseau sur son Discours sur les Sciences et les arts, à qui l'on reprochait de vouloir revenir dans les bois...
"je ne remets pas en cause toute la science,comme champ de connaissance, (et les Mathématiques sont innocentes) On peut se poser la question de la rationalité
comme meilleur choix comme l'a fait Adorno de l'Ecole de Francfort, surtout si on doit s'emputer de sa sensibilité,c'ets comme si il y avait à l'entrée d'un laboratoire: "vous qui entrez
ici,laissez toute sensibilité".
Or, la sensibilité fait partie intégrante de l'humain et qu'on n'a pas à la surmonter et même Eichmann avait dû surmonter une espèce de nausée
avant d'entrer dans un Camp de Concentration relate Anna Arendt. On n'a pas à renoncer à sa sensibilité, il faut l'admettre même si la rationalité s'y oppose.
"L'Economie est prête à détruire la Nature, à tourmenter les animaux, à étoufer la pensée, et à prostituer la conscience" Cela sonne comme les
"Manuscrits 44" de Marx c'est à dire cette protestation d'avant le Capital,dans cette espèce de cri humaniste de Marx,contre le capital, contre l'argent. Il dit
que l'économie, l'argent,empêchent de penser, empêche de danser, et cela a été repris par les philosophes de l'Ecole de Francfort. C'est à dire que le mauvais traitement infligé à la
Nature est aussi un mauvais traitement infligé à ce qu'il y a de plus contemplatif, de plus désintéressé dans l'homme.
Cela part d'une indignation de l'Homme, ou au contraire d'un ravissement face à la Nature.
Le fait que la science puisse être utilisée par des intérêts économiques, privés,faite penser à l'utilisation qui était faite autrefois de la religion. Les membres
de la Communauté Scientifique sont aujourd'hui les prêtres de cette nouvelle religion, ce qui ne remet pas en cause la science elle même.
Les Comités d'ethique n'ont jamais empêché aucune exploitation ou manipulation de la science parce que nous sommes engagés dans une course au pire, parce
qu'on pourra toujours nous répliquer, si nous ne le faisons pas, nos ennemis vont le faire et auront une avance sur nous. l'Ethique c'est quelque chose de personnel, c'est le dernier refuge de
notre liberté.
C'est le pouvoir de l'expertise qui est remis en cause ici comme chez JC Milner.Déléguer le pouvoir à des experts, sous entend que nous ne sommes
des experts en rien. C'est ce que disait Rousseau lorsqu'il disait: "Si on s'en remet à des experts ou aux spécialistes,on finira par rempacer
la Loi du plus fort par la loi du plus savant et tous les autres seront considérés comme quantité négligeable. Cela est totalement antidémocratique surtout si les experts sont pays au sens
propre par les économistes et les financiers".
Il faut être arrogant pour oser proclamer, je suis un moins que rien, je n'ai pas d'expertise,j'essaie de voir les animaux, j'essaie de voir les
arbres,et j'ai le droit de parler et ma parole vaut autant que celle eds experts. Je ne fais pas l'éloge de l'ignorance mais du sensible.
Les producteurs de fois gras en batterie etc... attaquent les défenseurs des animaux non pas sur la compassion (c'est à dire je ne voudrais pas que l'on mes fasse
ce qu'on fait à autrui) mais sur leur anthropomorphisme comme si c'était un défaut. Or, que veut dire anthropomorphe: je m'identifie à l'autre c'est donc une forme de compassion et cela est
dévalorisant pour les amis des animaux.
Vous avez pointé le remplacement du biologique par la technique cette élimination du facteur vivant:
"Il ne faut pas s'étonner d'entendre appeler les poussins d'élevage, des produits,et les pièces de voiture des organes, que les premiers soient recyclés,alors que
les secondes arrivent en fin de vie...ni que La vie soit assimilée à un logiciel, dans le temps où les ordinateurs dotés d'un cerveau et d'une mémoire,les voitures aussi nerveuses, que les
humains fiables ou performants ni que le mot Jaguar n'évoque bientôt plus qu'une marque d'automobile". Vous avez su mettre en regard les mots de la techique et ceux de la vie et du vivant et le
travail insidieux de substitution; on nous invite à vivre dans un technocosme.Il y a une grande manipulation sur le langage à dessein ou qu'on brouille les repères. Les voitures ont une colonne
vertébrale, des humains qui doivent changer de logiciel.
Heidegger avait dit à un journaliste allemand que le régime démocratique était le pire! Quel serait alors le meilleur régime politique qui
respecterait le monde animal et la nature.
Une tyranie peut décider de protéger le tigre.